En raison du Covid-19 le port du masque se systématise. De fait, il impacte fortement notre relation aux autres. Dans l’article d’aujourd’hui je vous explique comment interpréter les traits du visage derrière le masque. D’ailleurs il serait plus juste de dire : quelles informations essentielles nous livre l’étage cérébral (crâne, front, tempes et yeux) 😉
Table des matières
Nous faisons tous de la morphopsychologie sans le savoir.
Le port du masque nous prive d’une quantité d’informations importantes sur notre interlocuteur.
Une moitié de visage pour accorder notre propre communication à l’autre, c’est peu.
Mais comment faisait-on pour communiquer avant le Covid-19 ?
C’est simple, on se fiait à cette bonne vieille première impression. Celle qui se fait instinctivement et à notre insu en 1/10ème de seconde.
Cette morphopsychologie innée, nous la devons à notre cerveau qui est doté d’une aptitude remarquable : la vision globale.
Le cerveau est en effet capable d’appréhender les choses dans leur ensemble, grâce à une vision synthétique.
C’est-à-dire que la perception visuelle ne sépare pas les éléments de l’ensemble qui les contient.
Pour faire court : les différentes parties du visage exercent une influence les unes sur les autres.
Si vous voulez vérifier cette information, lisez l’article Perception du visage et analyse de personnalité.
J’y explique comment s’y est pris le dessinateur Antoine Protopazzi pour le démontrer.
Avec le port du masque la vision globale ne s’opère plus
Nous voici donc devant un visage tronqué et notre cerveau ne peut faire de synthèse du visage car trop d’éléments sont manquants.
La perception globale de la personalité ne s’opère plus.
Ce n’est pas catastrophique et personne ne va mourir. C’est juste un peu déroutant de ne pas cerner notre interlocuteur comme on en avait l’habitude.
Le mode mental préfrontal (le cerveau intelligent) celui qui s’adapte, improvise et trouve des solutions va trouver une parade.
Vous verrez…
En attendant un peu de morphopsychologie n’est pas superflu pour vous aider à vous y retrouver.
Qu’y a-t-il derrière ces yeux et ce front qui vous font face
Bon alors déjà, nous ne sommes pas tout à fait démunis. Il y a des indices importants que l’on peut relever.
Ce demi-visage correspond à ce que la morphopsychologie appelle la zone cérébrale (ou étage cérébral).
Grâce aux quelques clefs que je vais vous donner vous aurez accès à des informations précieuses sur la personnalité de votre interlocuteur.
La zone cérébrale
Si vous avez téléchargé mon livre numérique alors vous savez déjà que la morphopsychologie divise le visage en 3 zones (appelés étages).
Ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est l’étage cérébral car c’est la seule partie du visage qui reste visible malgré le port du masque.
L’étage cérébral est le siège de la pensée, de la réflexion et de l’imagination.
Cet étage renseigne sur le fonctionnement cérébral et les aptitudes : percevoir, réfléchir et imaginer.
La zone cérébrale est constituée du front, des arcades sourcilières, des tempes et des yeux.
“Récepteurs sensoriels” de l’étage cérébral, les yeux sont les portes de la pensée.
Leur structure, leur tonicité et leur ouverture indiquent comment se font les échanges avec le milieu de vie.
Interpréter les traits du visage derrière le masque
I – Le front
Bien entendu on ne peut pas réduire une personnalité à la seule forme de son front.
Les correspondances que je vous donne dans cet article vont vous permettre de comprendre les principaux traits de la personnalité intellectuelle.
Si vous y prenez goût, vous pourrez vous plonger dans le monde fascinant de la morphopsychologie.
Avez vous déjà remarqué à quel point les fronts sont variés ? Il y a les fronts hauts, les plats, les larges, les étroits, les lisses, les fronts en reliefs, les bombés, des fronts debout, des fronts aérodynamiques… Autant de fronts que d’êtres humains, uniques !
Le front se différencie en plusieurs zones
Lorsque le front n’est pas dilaté pur (uniformément rond, sans relief et qui engloble les tempes) il se divise en plusieurs parties.
De bas en haut : la zone d‘observation, la zone de réflexion et la zone d’imagination.
La zone inférieure : l’observation
Morphologiquement : la zone d’observation encadre les yeux par le haut.
C’est la zone des bosses sus orbitaires (arcades sourcilières).
Si elle est peu saillante cela signifie que l’observation se fait sans effort de manière intuitive.
Très saillante elle siginifie que l’observation des choses est méthodique. Elle se fait par un effort volontaire.
Plus cette partie est en relief, plus la pensée est ancrée dans le concret. La perception est sensorielle et la prise de décision est rapide. On parle alors de sens du réel, d’instinct et de « flair du chasseur ».
Zone médiane – la réflexion
Morphologiquement : c’est une zone de transition entre l’observation et imagination. On l’appelle également la zone d’analyse.
Lorsqu’elle se marque par une simple ondulation ou un sillon : le processus de réflexion n’entrave pas la prise de décision.
Si la zone médiane est creusée et se matérialise par une véritable cassure entre les deux autres zones, il y a blocage de la pensée. Il s’ensuit une grande difficulté à cesser l’analyse, la réflexion devient rumination, ressassement, scrupule ou perplexité.
La personne est incapable de se décider et de passer à l’action.
Zone supérieure – L’imagination
Cette zone est très souvent étendue en hauteur et c’est elle qui fait les différences d’ampleur des fronts.
Morphologiquement : la zone imaginative est la partie haute du front (entre la zone médiane et l’implantation des cheveux) ; elle est pratiquement toujours dilatée (vaste, large).
Cette zone reçoit et emmagasine passivement (de manière non consciente) toutes les perceptions et les produits de la réflexion. C’est le siège de la mémoire, des rêves et de l’imaginaire.
Zone imaginative et grands fronts ronds : il y a passivité de l’esprit et la personne est prise dans un rêve sans fin, sans activité et sans aboutissement.
Un front rond différencié (qui présente des reliefs plus ou moins accusés) où l’on distingue les 3 zones indique un don d’assimilation, une mémoire concrète, un sens pratique. La réflexion est présente ainsi que la capacité d’analyse critique.
Lorsque le le front est petit l’imagination fait défaut, l’esprit n’est jamais au repos dans la détente du rêve. L’intelligence est pragmatique et se limite à un nombre restreint de domaines, cependant les réalisations sont optimisées.
Le front de profil
Le masque n’empêche pas de voir l’inclinaison du front. Le front peut être :
- oblique, voire aérodynamique
- redressé, tendant à la verticale
- arrondi
Front oblique : la pensée rapide
A tout problème posé, la personne qui a ce type de front répond par une action immédiate.
L‘obliquité du profil rime avec :
- élan
- dynamisme intellectuel
- pensée active
- besoin de projeter ses idées dans le monde extérieur
Le front aérodynamique ou front fuyant marque un degré de plus dans l’obliquité. Cette caractéristique traduit :
- manque de pondération
- tendance au prosélytisme
- caractère qui « tranche dans le vif »
- manque de considération du point de vue de l’autre
Front redressé : la pensée profonde
La personne au front redressé puise dans le concret les idées générales et établit des théories fondées sur l’expérience.
Le redressement du profil rime avec :
- pensée claire
- méthode
- organisation
- synthèse
- intériorisation
- maîtrise de soi
Si le front est vertical, (voire surplombant) ET que la zone médiane accuse un creux profond elle forme ce que l’on appelle une « barre d’arrêt ». L’épanouissement de la pensée est entravé par un esprit trop critique :
- difficulté d’aller de l’avant (temps de rélexion très long)
- rigueur (ignore ce qui ne cadre pas avec ses idées), rigidité
- esprit de contradiction
- indécision
- scrupule
Front arrondi : la réceptivité sans nuance
C’est le front typique de l’enfance, il rime avec :
- réceptivité
- pensée intuitive
- assimilation facile et sans tri des perceptions
- emmagasinement des pensées sans réserve
Interpréter les traits du visage derrière le masque
II – les tempes
Les tempes peuvent être :
- Confondues avec le front : signe d’un esprit ouvert, de pensées avides de connaissances
- plates : la pensée est canalisée vers l’objectif à atteindre
- creuses : intériorisation de la pensée, rigueur morale
- très creuses : rigidité, pensée doctrinaire, idées à priori
Interpréter les traits du visage derrière le masque
III – les yeux
Portes d’entrée principales des impressions qui alimentent la pensée, les yeux constituent une zone d’échange capitale avec le milieu de vie.
Degré d’ouverture des yeux
Yeux ouverts
Les yeux sont ouverts (semblent grands car les paupières sont bien écartées l’une de l’autre), non protégés, à « fleur de visage » ou globuleux.
- ouverture au monde
- curiosité, sens de l’improvisation, impulsivité
- potentiel important : peut assimiler un grand nombre d’informations
- échanges abondants
Yeux fermés, voire encavés
Les yeux sont fermés (semblent petits car ils sont enfoncés et les paupières sont rapprochées)
- protection, fermeture
- sélectivité
- échanges limités et sélectifs
Yeux abrités plus ou moins reculés dans l’orbite
A mi-chemin entre l’ouverture et la fermeture, les yeux sont abrités par les arcades sourcilières
- maîtrise et contrôle sur l’extraversion des pulsions
- information ciblée avec recul
- profondeur des pensées
- action réfléchie
Epaisseur de la zone oculaire : réceptivité
Les paupières épaisses et charnues (dilatation) indiquent des échanges moins sélectifs et marqués de sensorialité.
- ouverture sans réserve à la pénétration des perceptions
- gourmandise visuelle, plaisir à regarder, à contempler
- richesse et multiplicité des contacts
- sensibilité perceptive peu fine
Finesse de la zone oculaire : sélectivité
Les paupières sont peu charnues et fines.
- sélection, tri de l’information
- sensibilité à tout ce qui est beau et sens de l’esthétique
- contacts plus limités, mais dans un soucis de qualité
- hypersensibilité (au sens de réactivité)
Tonicité des yeux
La tonicité renseigne sur la manière d’échanger et de s’impliquer dans la vie.
Morphologiquement la tonicité fait des yeux disposés à l’horizontale ou qui remontent au dehors (comme des yeux de chat).
- contrôle (pas de place au laisser aller)
- recherche activement des informations
- a besoin de contact
- est attentif, en alerte
- peut se lancer dans des projets multiples
- tout l’intéresse
- est directif
Réceptivité des yeux (atonie)
L’atonie s’apparente à quelque chose qui est subi.
Morphologiquement les coins extérieurs des yeux sont inclinés vers le bas.
- difficulté à résister aux sollicitations extérieures
- perméabilité aux ambiances
- capacité d’écoute et d’accueil
- réceptivité
- capacité de contemplation
- maléabilité
Etudes de cas
A présent voyons concrètement ce que l’on peu lire sur un visage masqué.
J’ai réalisé pour vous 5 « portraits express » de la zone cérébrale.
Interpréter les traits du visage derrière le masque – Peter
- aptitudes mentales associant réflexion critique et imagination
- pensée est vive et ancrée dans le concret
- sens de l’observation
- capacité à prendre des décisions rapides
- intériorisation de la pensée, rigueur.
- raison et sentiments compartimentés
- sélectivité, prise de recul
- curiosité dans les domaines qui l’intéressent
- voit les détails avec une grande acuité
- maitrise de soi
- vision du monde concrête, sens des réalités
- ne fait appel qu’aux sensations, ni aux idées ni aux conceptions théoriques
- recherche la qualité en toute chose
- Subitilité, humour
Interpréter les traits du visage derrière le masque – Lily
- pensée claire, méthodique et organisée
- intériorisation
- esprit de synthèse
- maîtrise de soi
- exerce son pouvoir de choix, recherche de qualité
- cible avec recul
- sens de l’observation, perçoit les détails avec finesse
- n’assimile que ce qu’elle a compris
- sens des responsailités
- pas influençable, ses critères sont personnels
- défend ses idées, argumente
- choix mûrement réfléchis
- finesse, délicatesse
Interpréter les traits du visage derrière le masque – Stéphane
- grande réceptivité intellectuelle
- règne de l’imagination, du rêve et des élucubrations de l’esprit
- patience, écoute
- aspiration à l’irrationnel
- n’est pas intéressé par la vie pratique
- passivité de l’esprit
- a plaisir à contempler
- perméabilité aux ambiances
- maléabilité
- étourderie
Interpréter les traits du visage derrière le masque – Bridget
- activité intellectuelle intense, action réfléchie
- pensée profonde
- esprit jamais en repos
- perception des réalités concrètes
- peu d’imagination
- sait tirer partie d’un petit nombres de données pour une action efficace
- très bien adaptée à la vie pratique
- pas très à l’aise dans les spéculations désintéressées de l’esprit
- anxiété
- sélection, tri de l’information
- sensibilité à tout ce qui est beau et sens de l’esthétique
- maîtrise et contrôle sur l’extraversion des pulsions
- information ciblée avec recul
Interpréter les traits du visage derrière le masque : Friedrich
- pensée concrète, rapide et organisée
- sens de l’observation
- capte l’information finement et dans le détail
- réceptitivité
- analyse, réflexion, logique
- sens des responsabilités
- maîtrise de soi
- prise de recul
- pensée canalisée vers le but à atteindre
- ignore ce qui ne cadre pas avec ses idées
- perception instinctive, sensorialité
- pensée nuancée
- finesse
- subtilité
- humour
J’espère que cet article vous a fait découvrir des informations sur votre propre zone cérébrale.
Exercez vous sur vos proches et n’hésitez pas à me demander des précision en utilisant le formulaire de contact.
En attendant,
Soyez vous-même et cultivez la différence !
@+ Isabelle
8 thoughts on “Interpréter les traits du visage derrière le masque”
Bonjour,
C’est incroyable, je n’imaginais même pas qu’il soit possible d’en déduire autant avec si peu !
– Paul
Bonjour Paul,
tout d’abord désolée de ma réponse tardive et surtout merci pour ton commentaire, c’est vrai que la zone cérébrale, même seule donne beaucoup d’information sur la personnalité.
Je savais que le regard exprimait des signes , des sensations mais pas autant.
Merci
Lilian
Merci Lilian. On dit que les yeux sont le miroir de l’âme, depuis que j’exerce la morphopsychologie j’ai pu vérifier que c’était vrai.
C’est dingue tous les traits de caractère que tu arrives à nous donner sur tes exemples dessinés. J’en suis bluffée !
Merci Marie pour ton commentaire. En effet la morphopsychologie donne beaoucoup d’informations sur la nature profonde des personnes qui n’en sont pas forcément conscientes, et c’est ça qui est super intéressant.
Incroyablement précises tes analyses Isabelle ! Je ne pensais pas qu’on puisse encore exercer ton savoir avec la moitié du visage masquée… Merci
Hello Nicolas, merci de ton commentaire j’ai eu l’idée de faire mon article après avoir lu le papier d’une chercheuse universitaire de Berlin dans le magazine Cerveau et Psycho. Elle y analysait comment étaient perçues les personnes portent le masque, émotionnellement parlant. Du coup je me suis dit qu’au final la morpho pouvait s’exercer partiellement.